Accueil la SAR La Une Initiation Syst solaire Constellations Lexique
K
Une des 10 classes spectrales dans la typologie définie par l'observatoire de Harvard.
Les étoiles de type K sont de couleur rouge orangée avec une température de surface comprise entre 3 500 et 4 500 kelvins. Dans leur spectre sont visibles les raies H et K du calcium ionisé (Ca II) et surtout des bandes moléculaires d'oxyde de titane (exemple : Aldebaran dans le Taureau).
Tableau du classement spectrale
Jacobus Cornelius Kapteyn
Portrait de Jacobus Cornelius Kapteyn Jacobus Cornelius Kapteyn (19 janvier 1851 - 18 juin 1922) était un astronome néerlandais, connu pour son étude intensive de la Voie lactée et comme découvreur des premières preuves de la rotation galactique.
Kapteyn est né à Barneveld, et entra à l'université d'Utrecht en 1868 pour y étudier les mathématiques et la physique. à partir de 1875, après avoir achevé sa thèse, il travaillera pendant trois ans à l'observatoire de Leyde, avant de devenir le premier professeur d'astronomie et de mécanique théorique à l'université de Groningue, où il restera jusqu'à sa retraite en 1921.
Entre 1876 et 1900, faute d'observatoire à sa disposition, il se proposa pour étudier les plaques photographiques prises par David Gill, qui conduisait à l'époque la couverture photographique des étoiles de l'hémisphère sud, via l'observatoire du Cap, en Afrique du Sud. Cette collaboration donnera lieu à la publication de Cape Photographic Durchmusterung, un catalogue d'étoiles listant la position et la magnitude de 454 875 étoiles de l'hémisphère sud.
En 1906, Kapteyn proposa un plan pour l'étude de la distribution des étoiles dans la Galaxie, en comptant les étoiles dans différentes directions. Cette étude utilisait la mesure de la magnitude apparente, du type spectral, de la vitesse radiale et du mouvement propre des étoiles dans 206 zones. Ce projet énorme fut la première analyse statistique coordonnée en astronomie, et impliqua la collaboration de plus de 40 observatoires différents.
Kelvin
Le kelvin est l'unité de mesure du Système international d'unités de la température absolue, soit la mesure de l'agitation cinétique des particules (atomes ou molécules) qui constituent un corps. En astrophysique les températures sont mesurées sur l'échelle kelvin, du nom du physicien anglais William THOMSON qui devint lord KELVIN, le point zéro indiquant une agitation cinétique nulle.
Ce zéro absolu équivaut à -273.15 °Celsius, ou 0 °C = 273.15 kelvins.
Le symbole est K, il faut noter 293 K et non 293 °K.
KELVIN lord
Voir sir THOMSON William, lord KELVIN.
KEPLER Johannes (Weil der Stadt, 1571 - Regensburg, ou Ratisbonne, 1630)
Portrait de Johannes KEPLER D'une nature fragile * et querelleur **, le jeune allemand Johannes KEPLER, de confession protestante, se tourne tout d'abord vers le séminaire. Ayant rejoint l'université de Tübingen, où il se fait très vite remarquer par un [...] esprit supérieur et magnifique, sur lequel on peut fonder les plus grands espoirs [...], il devient l'élève du mathématicien et astronome Michael MÄSTLIN (ou MÆSTLIN). Ce dernier, l'un des rares à avoir lu et réellement compris le De Revolutionibus orbium cœlestium de Nicolas COPERNIC, le « convertira » (en privé !) au système héliocentrique.
Le 23 mars 1594, Johannes KEPLER se voit contraint de rejoindre le séminaire de Graz (Autriche) pour y enseigner les mathématiques. C'est là que lui vient l'idée de relier le système de Copernic aux cinq polyèdres réguliers décrits par Euclide *** et qu'il écrit son Mysterium cosmographicum (Mystère cosmographique) qui paraît en 1596. L'ouvrage reçoit un accueil très réservé, seul un astronome danois en disgrâce et en partance pour la Pologne, Tycho BRAHE (BRAH Tyge Ottesen), se propose de le rencontrer.

Les cinq solides réguliers

Le modèle planétaire publié par KEPLER dans son Mysterium cosmographicum.

Manquant cruellement de données pour améliorer l'approximation de son modèle, les tensions religieuses prenant des proportions alarmantes à Graz, KEPLER décide de rejoindre Prague où il sait que l'empereur Rodolphe II vient de recueillir Tycho BRAHE. La rencontre avec le célèbre astronome, réputé pour ses observations d'une précision inégalée, a lieu le 4 février 1600. Entre le fougueux KEPLER et le tyrannique BRAHE, les conflits sont incessants. L'hostilité entre les deux hommes s'amenuise cependant peu à peu pour faire place à une réelle collaboration quotidienne. Tycho le charge d'établir la forme exacte de l'orbite de Mars, cette planète présentant un mouvement rétrograde important dont les irrégularités échappent à toute explication. KEPLER pense résoudre l'énigme en quelques jours, il lui faudra six années pour en élucider le mystère.
Suite à une énième beuverie, Tycho meurt le 24 octobre 1601 des suites d'une rétention urinaire ; avant son décès, il désigne KEPLER comme son digne successeur. La requête est acceptée par l'empereur Rodolphe II, le famélique Johannes KEPLER devient Mathématicien impérial, poste qu'il occupera jusqu'à la mort de son souverain en 1612.
En 1609, KEPLER édite le résultat de ses derniers travaux dans Astronomia nova (Astronomie nouvelle), il y énonce ses deux premières lois : l'orbite de chaque planète est une ellipse dont le Soleil occupe l'un des foyers ; le rayon vecteur reliant le Soleil à une planète balaie des aires égales en des périodes égales. Guidé par une recherche de l'harmonie, il publie, en 1619, Harmonice mundi (Harmonie du monde) dans lequel il énonce sa troisième loi : le rapport entre le cube du demi-grand axe de l'orbite et le carré de la période de révolution est constant pour toutes les planètes.
Afin de réduire l'incertitude des mesures, KEPLER étudie également les phénomènes liés à la réfraction atmosphérique et aborde également la physiologie de l'œil. Il rassemble les connaissances de l'époque dans Ad Vitellionem paralipomena **** qui paraît en 1604, un deuxième ouvrage d'optique suivra en 1611 : Dioptrica. Une œuvre posthume sera également publiée : Somnium, seu opus posthumum de astronomia lunari. Ce récit fantastique d'un voyage sur la Lune se veut bien plus qu'un simple récit de (science)-fiction : diffuser les idées coperniciennes en argumentant le mouvement de la Terre *****.
Le 15 novembre 1630, accablé par de nombreuses turpitudes familiales et la maladie, Johannes KEPLER meurt, dans le plus grand dénuement, à Regensburg lors d'un voyage. Deux ans plus tard, sa tombe sera détruite lors de la guerre de Trente Ans. Un cratère lunaire de 32 km (08.1 °N - 38.0 °O) porte son nom, un autre sur Mars ainsi que l'astéroÏde n° 1134.

* - Né prématurément (un 27 décembre, le jour de la saint Johannes), il a de plus failli être emporté par la variole à l'âge de quatre ans. Cette grave maladie lui laissera de terribles séquelles, notamment une très forte myopie.
** - Ce tempérament semble être un héritage familial. Entre son père, Heinrich KEPLER, un mercenaire débauché à la solde du premier fauteur de trouble et sa mère, Katharina GULDENMANN, continuellement enivrée de « plantes médicinales » par une tante qui finira sur le bûcher, la jeunesse de Johannes KEPLER est loin d'être des plus heureuses.
*** - Les polyèdres réguliers (chacune des faces est constituée par un même polygone) sont : cube (6 carrés), tétraèdre (4 triangles), dodécaèdre (12 pentagones), icosaèdre (20 triangles), octaèdre (8 triangles). Chacun de ces polyèdres peut être inscrit dans une sphère et circonscrit à une autre sphère de même centre ; chacun des cercles représente les distances relatives des orbites planétaires. Euclide aurait vécu autour de 300 av. J.-C., il est également possible que ce nom désigne un collectif derrière lequel se seraient cachés plusieurs mathématiciens « à la manière de » Nicolas Bourbaki.
**** - Le titre complet est : Ad Vitellionem paralipomena, quibus astronomiæ pars optica traditur. L'ouvrage est plus connu sous le nom simplifié de Optica.
***** - En 1593, étudiant à l'université de Tübingen, il choisit pour sujet de thèse la manière dont les mouvements célestes peuvent être perçus depuis la Lune. Le sujet est refusé mais l'idée demeure, une première version circule vers 1611 et vaudra quelques désagréments à son auteur. Son gendre et assistant, Jacob BARTSCH (dit Bartsius ou Bartschius, 1600 - 1633), meurt de la peste alors qu'il tente de republier le texte largement enrichi de notes. C'est son fils Ludwig KEPLER qui achèvera la publication en 1634.

KUIPER Gerard Pieter (ou KUIPER Gerrit Pieter, Harenkarspel, 1905 - Mexico, 1973)
Portrait de Gerard Pieter KUIPER Né en Hollande, il y étudie l'astronomie à l'université de Leyde, Gerard Pieter KUIPER s'installe aux États-Unis en 1933 et prend la nationalité américaine en 1937. Il fut le directeur des observatoires Yerkes et McDonald.
Ses contributions dans le domaine de l'astronomie sont multiples :
• mise en évidence de la présence de méthane dans l'atmosphère de Titan (1945) et de gaz carbonique dans celle de Mars (1947) ;
• identification du spectre en absorption de la glace d'eau dans les calottes polaires de Mars et des anneaux de Saturne ;
• découverte de Miranda, satellite d'Uranus (1948), et de Nereid, satellite de Neptune (1949) ;
• mesure des diamètres de Neptune et Pluton...
Mais le nom de KUIPER reste surtout rattaché à la « Ceinture de Kuiper », vaste disque d'objets orbitants sur le plan de l'écliptique entre 30 et 150 UA, soit au-delà de l'orbite de Neptune. En 1951, travaillant sur une théorie de formation d'un système planétaire, il émet l'idée de la présence de ce disque * pour expliquer la source des comètes à courte période. Depuis 1992, différentes découvertes ** ont largement confirmé cette hypothèse.
Un cratère lunaire (anciennement Bonpland E) de 6.8 km de diamètre lui est dédié (09.8 °S - 22.7 °O). Un autre cratère sur Mercure ainsi que l'astéroÏde n° 1776 portent également son nom.

* - Entre 1943 et 1949, Kenneth EDGEWORTH, un écrivain et astronome amateur irlandais, avait déjà formulé la même proposition. Pour cette raison, la « Ceinture de Kuiper » se retrouve parfois également dénommée « Ceinture de Edgeworth-Kuiper ».
** - Sedna, Quaoar, ..., sont des objets de la « Ceinture de Kuiper ». Notre planète naine Pluton est de plus en plus soupçonnée d'appartenir à cette classe d'objets ; elle n'en serait que l'un des plus gros et plus proche représentant.

Rechercher sur le site
Valid HTML 5.0 L'usine à bugs !
Société d'Astronomie de Rennes - Maison du Parc - 2, Ave André Malraux - 35000 RENNES - SIREN 480 593 748 - APE 913E